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le président des pluies

Dans cette heure

peut-être une écume

tourbillonnante

comme mon amour

s'échouant

sur tes rivages hostiles

qu'est-ce qui me prend de parler d'eau

j'ai élu le président des pluies

il danse autour

le tchatcha des amours

je n'ai plus d'idées 

que du rouge à la place

j'ai élu le président des pluies

lune, froide fleur qui se redresse, magie magique

le soleil se lève, le soleil se couche

tartines du futur 

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JANVIER 2025

“Voix : la dent du souffle. Pensée : l’os du cerveau.” Robert Bringhurst Lorsqu’en tant qu’autrice, on suit une logique parfaitement évidente pour nous en écrivant notre livre, la plupart du temps, c’est ça qui fait magiquement tenir le livre et cela se trame le plus souvent invisiblement pour les lecteurices. A l’inverse, ce qu’iels remarquent nous est toujours mystérieux, invu de notre part dans le processus d’écriture, mais que l’on accepte volontiers dans l’échange qui suit la réception d’un livre comme une signification acceptable. “Ah oui, je ne l’avais pas vu sous cet angle”, s’entend-on répondre, parlant pourtant de notre propre livre. David Abram utilise l’expression “sensuous earth”, qu’on peut traduire par “terre charnelle”, ou bien terre sensuelle. Il désigne le foyer de sens multiples qu’est la terre. “Nos esprits pensants se sont éloignés de nos corps sentants”, écrit-il dans Devenir animal . Ma poésie tente d’étirer mon imagination sensorielle mais aussi mon intelligence...

Juste une petite menace

On se retrouve à ouvrir les fenêtres des autres on shoote les oiseaux deux, trois comme pour mieux répartir le malheur. On range de fausses armoires qui ne contiennent que du rien beaucoup de rien toxicomanie du rien. On a de la musique dans le gun on le pointe sur les oreilles avec dans la bouche le gum c'est pour faire entendre comme  les cœurs battent en chœur. Juste une petite menace comme ça on menace,  on menace bien, mais seulement. Il n'y a que l'angle qui sera mort.

mais sans jalousie.

 On dit qu'un humain ne vient pas d'un territoire mais d'une enfance tenir droit et devoir tenir quel est donc cet enfant qui peut le sauver le serrer l'enrober de nuages. plus qu'à serrer non pas l'enfant mais les dents sur les sons de son prénom qui craquent dans la langue comme l'herbe gelée craque sous des pieds. quelques poitrines fermées dans le passé d'un futur la bûche toujours, un ronronnement la bouche toujours, un ronronnement. une moustache celle d'un homme ou d'un chat qu'importe dans le fond une gorge vibre d'un destin murmure des insultes  comme on mastique un vieil os comme on chique du vieux tabac savoir qu'on devine mes colères derrière mes cheveux je mets des bottes boueuses à mes lobes d'oreilles je sème les indices  je vis un peu, dors et désire je survis et surveille  où se trouve Vénus ce soir. Des pas, une pensée-rythme. tout change je change tout change même les pierres figées dans la coulée de lave sur le...