Accéder au contenu principal

et l'an 2023

je vois les gens dehors dans la rue, ils font la course à ne rien ressentir.
quoique sentiment je ressente, je vois les gens qui pas possible.
et l'an 2023 sur le trottoir abdique son attention.

abandonne la nappe phréatique de ce qui se joue à l'intérieur,
pour déjouer les armées millénaires et merveilleuses.
et l'an 2023 qui ne surtout pas regarde.

tu as peur d'aller voir des arbres alors qu'il y a des maisons juste derrière,
lorsque l'enfante s'habille d'armure ombilicale
et que l'an 2023 ne peut pas ne pas savoir.

je sens les murs qui se prennent pour des sols
si bien que plus rien n'est là pour diriger les corps bougeants
et l'an 2023 qui adore le zigue zague.

implore ta présence en même temps que de l'imposer
quand les pères et les mères refusent la vivance
et l'an 2023 qui couvercle le tout bouillon.

tu as le flair d'être plus noire que grise alors que les gens s'en parent 
lorsque l'impératrice s'enténèbre et demande de l'espace
et que l'an 2023 ne peut pas accéder à sa requête.

je sens les atrocités du planisphère, qui barbotent en ma carcasse
quoique massacre se passe, je vois l'antre qui continue
et l'an 2023 sur les immeubles l'échine courbe.

annule la présence extatique d'une quelconque action à résultat
pour influencer virtuellement les âmes impropres
et l'an 2023 qui sait parfaitement à qui il a affaire.



et que l'an 2023 se moque bien du rythme local !

pour abuser mal-êtrement à tombes réelles,

accuse la strate géologique de ce qui s'entend dans le présent.


et l'an 2023 dans sa vaillance de bogue circule sans honte,

quoique cuisine se termine, je vois le repas servi d'un fléau déjà là.

je vois l'œuf du bonheur enterré au pied d'une chapelle vide.


et l’an 2023 qui traîne sa bigarrure innocente,

si bien que la boursouflure exige la médaille,

je sens les pas qui se prennent pour des coups.


et que l'an 2023 soutienne ou non les aides qu'on lui réclame,

lorsque les mages des paroles médianes s’endorment,

tu effrites ce qu’il reste de pierres alors qu’il n’y a que peu de murs.


et l’an 2023 qui se réduit à peau de grand chagrin,

pour terminer sa mission chromatique,

insulte un jour de grand vent l’adorable disparue qu’est ton émotion.


et l’an 2023 échoue à la discipline de l’Être.

quoique l’humaine dise de l’inutilité des farandoles,

je vois les gens dehors dans la rue, ils sont dehors, dans la rue.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les putains n'ont plus de clients

Cela m’énerve, puis cela m’indiffère, puis cela. Ce n’est pas dommage, ce n’est pas rien, ce n’est pas. Même pas ça, même pas toi, même pas moi. Tais-toi, tais-toi pas, et voilà. Il faut que, les gens sachent, les gens sachent. Que je ne peux, je ne peux, ne peux pas. Ce matin, l’an deux mille, une escalope. Est-ce que, c’est pratique, c’est pratique. Savoir parler, pas parler, ou parler mal. Que tu ne parles pas, avec ta parlance, ta consistance. Langage, langagier, langagière. Langouisse, lorguisse, janifère. Arrivouare, dadabare, jacassière. Globalibé, furgusse, et purpure. Et cela, d’autant plus que les zouzous n’ont pas de doudous. Que les papas n’ont pas de chats, les mamans pas d’enfants, et les putains, plus de clients.  Ce qui fait que Les clients n’ont plus de putains, les cartons, plus de déménagement. Et moi je ne subis plus, ne subis plus.  Les oiseaux n’ont plus de vol, les cahiers n’ont plus de dol. Les chiens n’ont plus de crocs, et moi j’en ai, et moi j’en ai. Mais mon

Journée de grand banditisme.

I Journée de grand banditisme. Mon mari est une racine et moi, je suis la bandite des grands chemins. J'me casse. Je n'attendrai pas le printemps  pour pouvoir lancer des couteaux, dents. Et dans la rue un nid, une mousse, un cordage, je sens comme un petit ding-dong chez les gens. Regardez comme la magie peut changer un visage. II Un jour de grand danger, je suis née. Et ici, depuis les petites fugues, le quota de larmes, les pieds sauvages, les ateliers pour être vivant,  les garçons impénétrables et ceux, pénétrables, ma mousseline précaire, les billets de cinquante, et ce cancer de se taire, je veux bien que vous croyiez avec moi  qu'aucune être humaine n'est logique. III La météo en majuscule poursuit une disparition.

qu'est-ce dire on fait ?

j'ai dit que peut-être j'ai fini par me taire de paroles sans cesse.  vous dire qu'assurément, ci-dessous, une voix qui ne dit rien. qu'est-ce dire on fait ?  vous voudriez sûrement affirmer un truc  balancer un bidule et me poser réponse. je le comprends, ou pas.  ce à quoi je vous réponds sans répondre avec une bouche en forme de rien. si besoin se fait  sachez : nulle part, c'est nulle part.  et que j'y suis.