Accéder au contenu principal

Articles

MARS 2025

“It’s better to be ridiculous than boring” Marylin Monroe cité par Julian “Alors Inscris En tête de la première page Moi je ne hais pas mes semblables Et je n’agresse personne Mais… si jamais on m’affame Je mange la chair de mon spoliateur Prends garde… prends garde À ma faim Et à ma colère !” Mahmoud Darwich Le roman que je suis en train d’écrire me met au défi. Il me demande de préciser. De dé-flouter. De mettre du détail. Comme le givre du matin tôt dessine la forme de chaque petite plante dans ses moindres contours. E. E. Cummings : - avant de quitter ma chambre / je me tourne,et(me courbant/à travers le matin)baise / cet oreiller,chérie / où nos têtes ont vécu et furent "Donc moi, entre Mama, Roberto, et Alfredo, ça hurle à longueur de journée ! Excepté Angelica qui geint dans un coin... Mais à la fin, tout le monde s'embrasse. Comment t'explique ça, hein ? Ben tu vois, l'amour, c'est pas autre chose. Tu respires un coup sur deux. Mais t'es pas tout seul. ...
Articles récents

manque c'est le futur

le nerf juste au-dessus de la lèvre ma trace de l'ange pense à toi ta lessive mal faite fête  mon amour mal fait  jamais personne n'a colonisé mon cerveau comme toi jamais personne n'a colonisé mon cœur comme toi  mon cœur blessé contre le tien chanter quand ça va mal chanter quand ça va bien chaque jour tu inscris ton aventure  en moi  toi avant toi moi avant toi nous avant nous  la seule chose qu'il nous manque c'est le futur  j'ai hâte que tu le conjugues

FÉVRIER 2025

Reconnaître décembre que lorsqu’il est froid Dans nos cerveaux il y a des coins qu’il faut ouvrir pour aller loin J’ai vu des pays au fond de tes yeux, c’était un sol que ne consume jamais le feu pour la magie, c’est comme tu veux, les routes sont des reines qu’on fait à deux  “Je n’ai que deux mains et le sentiment du monde” Carlos Drummond de Andrade “La lune ne brille pas pour les chiens” Sylvain Tubard Je joue déjà en écrivant Notre boulot, retisser les images de l’inconscient collectif L’imaginaire d’abord Je dois jouer à l’intérieur de mon sujet Être autrice, c’est faire des recherches dans mon cerveau Capter du matériel onirique Ecouter les parasites Chercher en soi sa niaiserie Le suspens émotionnel Protection, permission, puissance Allumer l'étincelle de la connerie

Capitaine de la nuit

Petite comptine pour les rêves des enfants  (mélodie écrite aussi)  Les nuages sont grands, mais pas trop J'ai envie de chanter, mais pas trop haut J'ai envie de changer, mais pas trop Le sablier me regarde Les rêves sont grands, mais pas assez Il y a plus de voix que c'qu'on croit Il y a plus de folie que c'qu'on dit Bienvenue dans vos nuits

JANVIER 2025

“Voix : la dent du souffle. Pensée : l’os du cerveau.” Robert Bringhurst Lorsqu’en tant qu’autrice, on suit une logique parfaitement évidente pour nous en écrivant notre livre, la plupart du temps, c’est ça qui fait magiquement tenir le livre et cela se trame le plus souvent invisiblement pour les lecteurices. A l’inverse, ce qu’iels remarquent nous est toujours mystérieux, invu de notre part dans le processus d’écriture, mais que l’on accepte volontiers dans l’échange qui suit la réception d’un livre comme une signification acceptable. “Ah oui, je ne l’avais pas vu sous cet angle”, s’entend-on répondre, parlant pourtant de notre propre livre. David Abram utilise l’expression “sensuous earth”, qu’on peut traduire par “terre charnelle”, ou bien terre sensuelle. Il désigne le foyer de sens multiples qu’est la terre. “Nos esprits pensants se sont éloignés de nos corps sentants”, écrit-il dans Devenir animal . Ma poésie tente d’étirer mon imagination sensorielle mais aussi mon intelligence...

mais sans jalousie.

 On dit qu'un humain ne vient pas d'un territoire mais d'une enfance tenir droit et devoir tenir quel est donc cet enfant qui peut le sauver le serrer l'enrober de nuages. plus qu'à serrer non pas l'enfant mais les dents sur les sons de son prénom qui craquent dans la langue comme l'herbe gelée craque sous des pieds. quelques poitrines fermées dans le passé d'un futur la bûche toujours, un ronronnement la bouche toujours, un ronronnement. une moustache celle d'un homme ou d'un chat qu'importe dans le fond une gorge vibre d'un destin murmure des insultes  comme on mastique un vieil os comme on chique du vieux tabac savoir qu'on devine mes colères derrière mes cheveux je mets des bottes boueuses à mes lobes d'oreilles je sème les indices  je vis un peu, dors et désire je survis et surveille  où se trouve Vénus ce soir. Des pas, une pensée-rythme. tout change je change tout change même les pierres figées dans la coulée de lave sur le...