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mais sans jalousie.

 On dit qu'un humain

ne vient pas d'un territoire

mais d'une enfance


tenir droit et devoir tenir

quel est donc cet enfant

qui peut le sauver


le serrer


l'enrober


de nuages.


plus qu'à serrer non pas

l'enfant mais les dents

sur les sons de son prénom


qui craquent dans la langue

comme l'herbe gelée craque

sous des pieds.


quelques poitrines fermées

dans le passé d'un futur


la bûche toujours,

un ronronnement

la bouche toujours,

un ronronnement.


une moustache

celle d'un homme

ou d'un chat

qu'importe dans le fond


une gorge

vibre d'un destin


murmure des insultes 

comme on mastique un vieil os

comme on chique du vieux tabac


savoir qu'on devine mes colères derrière mes cheveux

je mets des bottes boueuses à mes lobes d'oreilles

je sème les indices 


je vis un peu, dors et désire


je survis et surveille 

où se trouve Vénus ce soir.


Des pas, une pensée-rythme.


tout change

je change

tout change


même les pierres figées dans la coulée de lave sur le chemin d'une école


même mon amour celui qui me colle et dont je me sais capable


immortel


la pharmacie est devenue une librairie

il reste quelques uns de mes bonbons payés en francs sur un pont vieux d'une ville moins vieille que lui


mais sans jalousie.


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