Accéder au contenu principal

mais sans jalousie.

 On dit qu'un humain

ne vient pas d'un territoire

mais d'une enfance


tenir droit et devoir tenir

quel est donc cet enfant

qui peut le sauver


le serrer


l'enrober


de nuages.


plus qu'à serrer non pas

l'enfant mais les dents

sur les sons de son prénom


qui craquent dans la langue

comme l'herbe gelée craque

sous des pieds.


quelques poitrines fermées

dans le passé d'un futur


la bûche toujours,

un ronronnement

la bouche toujours,

un ronronnement.


une moustache

celle d'un homme

ou d'un chat

qu'importe dans le fond


une gorge

vibre d'un destin


murmure des insultes 

comme on mastique un vieil os

comme on chique du vieux tabac


savoir qu'on devine mes colères derrière mes cheveux

je mets des bottes boueuses à mes lobes d'oreilles

je sème les indices 


je vis un peu, dors et désire


je survis et surveille 

où se trouve Vénus ce soir.


Des pas, une pensée-rythme.


tout change

je change

tout change


même les pierres figées dans la coulée de lave sur le chemin d'une école


même mon amour celui qui me colle et dont je me sais capable


immortel


la pharmacie est devenue une librairie

il reste quelques uns de mes bonbons payés en francs sur un pont vieux d'une ville moins vieille que lui


mais sans jalousie.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

FÉVRIER 2025

Reconnaître décembre que lorsqu’il est froid Dans nos cerveaux il y a des coins qu’il faut ouvrir pour aller loin J’ai vu des pays au fond de tes yeux, c’était un sol que ne consume jamais le feu pour la magie, c’est comme tu veux, les routes sont des reines qu’on fait à deux  “Je n’ai que deux mains et le sentiment du monde” Carlos Drummond de Andrade “La lune ne brille pas pour les chiens” Sylvain Tubard Je joue déjà en écrivant Notre boulot, retisser les images de l’inconscient collectif L’imaginaire d’abord Je dois jouer à l’intérieur de mon sujet Être autrice, c’est faire des recherches dans mon cerveau Capter du matériel onirique Ecouter les parasites Chercher en soi sa niaiserie Le suspens émotionnel Protection, permission, puissance Allumer l'étincelle de la connerie

Capitaine de la nuit

Petite comptine pour les rêves des enfants  (mélodie écrite aussi)  Les nuages sont grands, mais pas trop J'ai envie de chanter, mais pas trop haut J'ai envie de changer, mais pas trop Le sablier me regarde Les rêves sont grands, mais pas assez Il y a plus de voix que c'qu'on croit Il y a plus de folie que c'qu'on dit Bienvenue dans vos nuits

MARS 2025

“It’s better to be ridiculous than boring” Marylin Monroe cité par Julian “Alors Inscris En tête de la première page Moi je ne hais pas mes semblables Et je n’agresse personne Mais… si jamais on m’affame Je mange la chair de mon spoliateur Prends garde… prends garde À ma faim Et à ma colère !” Mahmoud Darwich Le roman que je suis en train d’écrire me met au défi. Il me demande de préciser. De dé-flouter. De mettre du détail. Comme le givre du matin tôt dessine la forme de chaque petite plante dans ses moindres contours. E. E. Cummings : - avant de quitter ma chambre / je me tourne,et(me courbant/à travers le matin)baise / cet oreiller,chérie / où nos têtes ont vécu et furent "Donc moi, entre Mama, Roberto, et Alfredo, ça hurle à longueur de journée ! Excepté Angelica qui geint dans un coin... Mais à la fin, tout le monde s'embrasse. Comment t'explique ça, hein ? Ben tu vois, l'amour, c'est pas autre chose. Tu respires un coup sur deux. Mais t'es pas tout seul. ...