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DÉCEMBRE 2024

  • “Le monde doit être romantisé. C’est ainsi que l’on retrouvera le sens originel. [...] Lorsque je donne à l’ordinaire un sens élevé, au commun un aspect mystérieux, au connu la dignité de l’inconnu, au fini l’apparence de l’infini, alors je le romantise.” Novalis, Le monde doit être romantisé

  • Maoh m’a prêté Le mur invisible Marlen Haushofer. L’incipit évoque comme commencement de l’histoire une date qui est une date clé de ma vie. Les livres sont des rendez-vous.

  • Ensuite, j’ai emprunté Ubik de Philip K. Dick à Guillaume, après avoir lu des bouts (rapidement) de La tyrannie de la réalité de Mona Chollet chez Morgane. Est-ce que je me questionne malgré moi sur la réalité ? Le livre de Maoh aussi, nous parle de ce que c’est ou pas, la réalité. “On ne choisit pas nos sujets, ce sont nos sujets qui nous choisissent”, dit Mona Chollet dans Bookmakers. Mais je n'ai pas réussi à lire Ubik.

  • “Chacun se croit seul en enfer et c’est cela l’enfer.” René Girard, Mensonge romantique et Vérité romanesque

  • Miguel Benasayag décrypte que le rapport dual au corps “reflète l’état de guerre dans lequel la société moderne existe par rapport au monde et à la nature”.

  • “Il y aura toujours plus de choses dans un coffret fermé que dans un coffret ouvert. La vérification fait mourir les images. Toujours, imaginer sera plus grand que vivre.” Gaston Bachelard, La poétique de l’espace

  • Ton Kamasutra
    A bien cent ans d'âge
    Mon Dieu que c'est démodé
    Le nec plus ultra
    En ce paysage
    C'est d'aimer les deux côtés

  • Agua viva de Clarice Lispector, je l’ai acheté en allant rendre mon stock chez Domy ma libraire, je venais de gagner des droits d’autrice et les voilà redépensés aussitôt. Eh bien, j’ai bien fait. Chaque page est d’une densité folle. Chaque page est un livre. Elle a mis au point le concept du it qui pourrait se rapporter à ce que j'appelle de mon côté le point brillant ou vibrant.

  • Ecoute, ce qu'il reste de nous
    Immobile et debout
    Une minute de silence
    Ce qu'il reste, c'est tout
    De ces deux cœurs immenses
    Et de cet amour fou
    Et fais quand tu y penses
    En souvenir de nous
    Une minute de silence
    Ecoute passer mes nuits blanches
    Dans tes volutes de fumée bleue
    Cette minute de silence
    Est pour nous deux

  • Miel m’a redonné envie de lire Journal de deuil, de Roland Barthes. Je vais le faire.

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JANVIER 2025

“Voix : la dent du souffle. Pensée : l’os du cerveau.” Robert Bringhurst Lorsqu’en tant qu’autrice, on suit une logique parfaitement évidente pour nous en écrivant notre livre, la plupart du temps, c’est ça qui fait magiquement tenir le livre et cela se trame le plus souvent invisiblement pour les lecteurices. A l’inverse, ce qu’iels remarquent nous est toujours mystérieux, invu de notre part dans le processus d’écriture, mais que l’on accepte volontiers dans l’échange qui suit la réception d’un livre comme une signification acceptable. “Ah oui, je ne l’avais pas vu sous cet angle”, s’entend-on répondre, parlant pourtant de notre propre livre. David Abram utilise l’expression “sensuous earth”, qu’on peut traduire par “terre charnelle”, ou bien terre sensuelle. Il désigne le foyer de sens multiples qu’est la terre. “Nos esprits pensants se sont éloignés de nos corps sentants”, écrit-il dans Devenir animal . Ma poésie tente d’étirer mon imagination sensorielle mais aussi mon intelligence...

Juste une petite menace

On se retrouve à ouvrir les fenêtres des autres on shoote les oiseaux deux, trois comme pour mieux répartir le malheur. On range de fausses armoires qui ne contiennent que du rien beaucoup de rien toxicomanie du rien. On a de la musique dans le gun on le pointe sur les oreilles avec dans la bouche le gum c'est pour faire entendre comme  les cœurs battent en chœur. Juste une petite menace comme ça on menace,  on menace bien, mais seulement. Il n'y a que l'angle qui sera mort.

mais sans jalousie.

 On dit qu'un humain ne vient pas d'un territoire mais d'une enfance tenir droit et devoir tenir quel est donc cet enfant qui peut le sauver le serrer l'enrober de nuages. plus qu'à serrer non pas l'enfant mais les dents sur les sons de son prénom qui craquent dans la langue comme l'herbe gelée craque sous des pieds. quelques poitrines fermées dans le passé d'un futur la bûche toujours, un ronronnement la bouche toujours, un ronronnement. une moustache celle d'un homme ou d'un chat qu'importe dans le fond une gorge vibre d'un destin murmure des insultes  comme on mastique un vieil os comme on chique du vieux tabac savoir qu'on devine mes colères derrière mes cheveux je mets des bottes boueuses à mes lobes d'oreilles je sème les indices  je vis un peu, dors et désire je survis et surveille  où se trouve Vénus ce soir. Des pas, une pensée-rythme. tout change je change tout change même les pierres figées dans la coulée de lave sur le...