Pour une fois qu'il est là, le soleil, ça mérite d'être nommé. Il passe devant chez moi, c'est où chez toi, un peu plus loin. J'ai lu dans vos pensées sans ratures. Il ne faut pas oublier les paroles du chant de notre vie. J'ai beaucoup de papiers en moi. Je m'en souviens mieux en couleurs. Il est revenu épuisé, je siffle, il grandit. J'ai déjà donné mon vers au berger. Regarde les pousses du rosier. On est nombreux, et c'est bien. Je n'ai plus envie de penser à ça. Le temps, tu vois le temps ? Et bien, ça n'existe pas. Le temps n'existe pas. J'ai mal au bras et il y a des vautours par ici. Rapprochez-vous. Voyez s'il y a du coton, du chanvre, n'importe quoi. Rêvez, cette nuit, SVP.
“Voix : la dent du souffle. Pensée : l’os du cerveau.” Robert Bringhurst Lorsqu’en tant qu’autrice, on suit une logique parfaitement évidente pour nous en écrivant notre livre, la plupart du temps, c’est ça qui fait magiquement tenir le livre et cela se trame le plus souvent invisiblement pour les lecteurices. A l’inverse, ce qu’iels remarquent nous est toujours mystérieux, invu de notre part dans le processus d’écriture, mais que l’on accepte volontiers dans l’échange qui suit la réception d’un livre comme une signification acceptable. “Ah oui, je ne l’avais pas vu sous cet angle”, s’entend-on répondre, parlant pourtant de notre propre livre. David Abram utilise l’expression “sensuous earth”, qu’on peut traduire par “terre charnelle”, ou bien terre sensuelle. Il désigne le foyer de sens multiples qu’est la terre. “Nos esprits pensants se sont éloignés de nos corps sentants”, écrit-il dans Devenir animal . Ma poésie tente d’étirer mon imagination sensorielle mais aussi mon intelligence...
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