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écraser l'horloge

 j'ai grandi appris à courir conduire

j'ai peins des escargots en bleus

arrosé des peaux 

guidé les vaches

j'ai assuré la grandeur 

en décalant

le langage 

vers toi

j'ai compris que tu ne voudrais pas

construire de maison avec moi 

si tu ne cassais pas quelques murs

dans la tienne


j'ai marché sur le perron le front

cassé d'arbalètes primitives dont

la décoche retarde

minute


j'ai scié des limaces en deux

pour repérer leur abdomen

savoir où le cancer commence

réparons le silence

je t'en pense

capable


arrête de divorcer à longueur de journée


divorce d'avec ton écorce

écorche les soupes que tu n'as pas mangées

car je ne te les ai pas préparées

tu m'as fait des petits plats

sans les grands

sans ceux du futur la grappe

de raisin de septembre

n'a as passé novembre 

la mort l'anniversaire la seule


quelques graines

quelques voyages au cœur d'un cerveau

quelques boules à neige

pourtant

sèment l'espérance

ce mot qu'on voudrait effacé de chaque poème


dans la nuit vide

dans la nuit vide 

dans la nuit vide


aspir

respir

aspir

vir

rir

fuir

dir

aspir

pir


deux, deux, deux

trois fois deux

on pourrait quatre


moi, devenir molle

ne plus rien attendre

glisser sur ce qui arrive

ne plus rien mesurer

écraser l'horloge


écrase

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JANVIER 2025

“Voix : la dent du souffle. Pensée : l’os du cerveau.” Robert Bringhurst Lorsqu’en tant qu’autrice, on suit une logique parfaitement évidente pour nous en écrivant notre livre, la plupart du temps, c’est ça qui fait magiquement tenir le livre et cela se trame le plus souvent invisiblement pour les lecteurices. A l’inverse, ce qu’iels remarquent nous est toujours mystérieux, invu de notre part dans le processus d’écriture, mais que l’on accepte volontiers dans l’échange qui suit la réception d’un livre comme une signification acceptable. “Ah oui, je ne l’avais pas vu sous cet angle”, s’entend-on répondre, parlant pourtant de notre propre livre. David Abram utilise l’expression “sensuous earth”, qu’on peut traduire par “terre charnelle”, ou bien terre sensuelle. Il désigne le foyer de sens multiples qu’est la terre. “Nos esprits pensants se sont éloignés de nos corps sentants”, écrit-il dans Devenir animal . Ma poésie tente d’étirer mon imagination sensorielle mais aussi mon intelligence...

mais sans jalousie.

 On dit qu'un humain ne vient pas d'un territoire mais d'une enfance tenir droit et devoir tenir quel est donc cet enfant qui peut le sauver le serrer l'enrober de nuages. plus qu'à serrer non pas l'enfant mais les dents sur les sons de son prénom qui craquent dans la langue comme l'herbe gelée craque sous des pieds. quelques poitrines fermées dans le passé d'un futur la bûche toujours, un ronronnement la bouche toujours, un ronronnement. une moustache celle d'un homme ou d'un chat qu'importe dans le fond une gorge vibre d'un destin murmure des insultes  comme on mastique un vieil os comme on chique du vieux tabac savoir qu'on devine mes colères derrière mes cheveux je mets des bottes boueuses à mes lobes d'oreilles je sème les indices  je vis un peu, dors et désire je survis et surveille  où se trouve Vénus ce soir. Des pas, une pensée-rythme. tout change je change tout change même les pierres figées dans la coulée de lave sur le...

Capitaine de la nuit

Petite comptine pour les rêves des enfants  (mélodie écrite aussi)  Les nuages sont grands, mais pas trop J'ai envie de chanter, mais pas trop haut J'ai envie de changer, mais pas trop Le sablier me regarde Les rêves sont grands, mais pas assez Il y a plus de voix que c'qu'on croit Il y a plus de folie que c'qu'on dit Bienvenue dans vos nuits