je vois les gens pas dehors dans leur rue, ils s’entraînent à mieux ignorer
quoique sentiment moi je tente d’ignorer, je vois que je n’en suis pas capable.
et l’an 2024, sur le pas de la porte, qui la ferme.
abandonne je t’en prie tes réserves de détestations
pour ne pas jouer à l’extérieur le Classico trop prévu
et l’an 2024 qui achète ses places.
tu as peur de passer la balle alors qu’il y a des coéquipiers dans l’adversité
lorsque ton crâne oublie qu’il a trente mille ans
et que l’an 2024 ne peut pas ne pas ouvrir l’encyclopédie
je sens les grilles qui se prennent pour des trônes
si bien que tout pourrait ressembler à une cible
et que l’an 2024 semble adorer les lignes droites.
adopte un langage plus humains je te prie
quand on sait qu’une famille est avant tout se lier à un autre que soi
et l’an 2024 qui met un drapeau en guise de cache-oeil
tu as l’indécence d’être plus bavard que de mal en pie
lorsque l’étendue d’eau qui te compose croît dans la menace
et que l’an 2024 oublie de s’oublier au spectacle de temps en temps.
je sens les futurs qui disent je n’ai pas de futur je n’ai qu’un destin*
quoique scrutin se passe, je vois très près passer la crasse
de cet an 2024 qui plie les innocences.
impose une lumière une place en toi un je ne sais pas
pour influencer des mains qui auront tendresse
pour sauver le demi d’un an 2024 qui sait parfaitement à qui il a affaire.
* je n’ai pas de futur je n’ai qu’un destin sont des paroles empruntées à Je n’ai
pas, une chanson des Frères Misère, sur l’album Frères Misère (1996) écrite par
Mano Solo.
Commentaires
Enregistrer un commentaire