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MAI 2024

  •  “Ichigo ichie” (一期一会, いちごいちえ) traduction: un temps une rencontre. Ce proverbe rappelle l’unicité de chaque moment et de chaque rencontre parce qu’ils n’arrivent qu’une seule fois.
  • Dylan Thomas, “prince des granges et des pommes”

  • Il faut tout inviter au banquet de la poésie, et ce avec ardeur

  • Être hantée par des refrains, est-ce ça être écrivaine ? Guillaume Dreidemie parle de ça dans son intervention de ce matin dans le colloque À quoi pense la poésie ? auquel j’assiste en ligne ; il enchaine sur la présence de murmures et d’écharde dans le corps de la poétesse/poète.

  • obsession ontologique / appétit d’absolu des poètes + entreprise métalogique (Ponge)

  • La poésie ne pense pas (Roubaud)= La pensée n’est pas le propre de la poésie même si cette dernière peut en véhiculer.

  • Le non-événement peut être objet d’un poème (l’insecte du bout du monde, de Jean-Christophe Bailly), le détail le plus contingent ; le poème est entre insignifiance et responsabilité

  • Pinson : “le non-à-raisonner” ; sens non formaté, indéfini mais là dans le monde. Tension entre acuité de l’affût au monde et quelque chose de plus diffus

  • Un halo de signifiance en-deça des noms quand la nomination vient à manquer (Bailly, Le propre du langage, voyage au pays du nom commun)

  • Les poètes sont plus fragiles que les signes qu’ils déposent pour nous.

  • “Le déluge avec lequel hier notre imagination convolait”

  • épuise-toi dans ce que tu peux accomplir de réel

  • la mort est à la fois fin et commencement

  • Valéry : les mots doivent être précis, mais le sens doit être imprécis. La poésie est un état d’intention perpétuel

  • L’écriture est faite de déformation et de mutilation de la pensée ; penser trop fort et trop loin dessert l’écriture

  • “Le monde est, comme plus tard chez Jung, le rude et vibrant creuset d’une laborieuse individuation, seule apte à renouveler le bien ; il est « the vale of soul-making », comme le laboratoire divin d’auto-création des âmes.” Marc Wetzel

  • Mon amie et poétesse Joep Polderman m’a dit qu’en néerlandais, il n’y a qu’une lettre de différence entre visage, gezichten, et poème, gedichten.

  • Quelqu’un que j’aime m’a fait découvrir Colette Thomas. Il faut absolument lire Le Testament de la fille morte. Un condensé d’optimisme et de nihilisme à la fois, du Pessoa dans le corps d’une femme de Draguignan du XXeme siècle. Malgré les mauvais “soins” psychiatriques, elle a vécu 90 ans. Ces âmes qu’on sent grandes sans les avoir connues.

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JANVIER 2025

“Voix : la dent du souffle. Pensée : l’os du cerveau.” Robert Bringhurst Lorsqu’en tant qu’autrice, on suit une logique parfaitement évidente pour nous en écrivant notre livre, la plupart du temps, c’est ça qui fait magiquement tenir le livre et cela se trame le plus souvent invisiblement pour les lecteurices. A l’inverse, ce qu’iels remarquent nous est toujours mystérieux, invu de notre part dans le processus d’écriture, mais que l’on accepte volontiers dans l’échange qui suit la réception d’un livre comme une signification acceptable. “Ah oui, je ne l’avais pas vu sous cet angle”, s’entend-on répondre, parlant pourtant de notre propre livre. David Abram utilise l’expression “sensuous earth”, qu’on peut traduire par “terre charnelle”, ou bien terre sensuelle. Il désigne le foyer de sens multiples qu’est la terre. “Nos esprits pensants se sont éloignés de nos corps sentants”, écrit-il dans Devenir animal . Ma poésie tente d’étirer mon imagination sensorielle mais aussi mon intelligence...

mais sans jalousie.

 On dit qu'un humain ne vient pas d'un territoire mais d'une enfance tenir droit et devoir tenir quel est donc cet enfant qui peut le sauver le serrer l'enrober de nuages. plus qu'à serrer non pas l'enfant mais les dents sur les sons de son prénom qui craquent dans la langue comme l'herbe gelée craque sous des pieds. quelques poitrines fermées dans le passé d'un futur la bûche toujours, un ronronnement la bouche toujours, un ronronnement. une moustache celle d'un homme ou d'un chat qu'importe dans le fond une gorge vibre d'un destin murmure des insultes  comme on mastique un vieil os comme on chique du vieux tabac savoir qu'on devine mes colères derrière mes cheveux je mets des bottes boueuses à mes lobes d'oreilles je sème les indices  je vis un peu, dors et désire je survis et surveille  où se trouve Vénus ce soir. Des pas, une pensée-rythme. tout change je change tout change même les pierres figées dans la coulée de lave sur le...

Capitaine de la nuit

Petite comptine pour les rêves des enfants  (mélodie écrite aussi)  Les nuages sont grands, mais pas trop J'ai envie de chanter, mais pas trop haut J'ai envie de changer, mais pas trop Le sablier me regarde Les rêves sont grands, mais pas assez Il y a plus de voix que c'qu'on croit Il y a plus de folie que c'qu'on dit Bienvenue dans vos nuits