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ma délivrance et mon longtemps

Arrive n'est pas pareil que viens
dans "Arrive", tu es là, dressé 
ta tête de jonquille
ton crâne oublié
la main qui comme un chat cherche
la renarde décalée du bout du banc
aux idées intrépides et jouesques
endimanchée le samedi
et enfiévrée le lundi
grande comme un Madonne de province
ordonnante et passagère

Arrive, mon petit Printemps,
n'avais-tu pas peur il y a de ça une saison ?
C'était l'hiver et tu me chassais
moi c'est avril qui qui me met du bourdon dans les pattes
grande moisson pour mes adversaires
mais tu arrives je pourrais dire d'accord
tes épaules de biais
tes amis adossés
et cette table qui parle pour nous
nous accueille avec nos regards secrets
plus si secrets que ça 

comme d'habitude, mes jambes avancent sans moi 
et mon silence n'est un problème pour personne
sauf pour ma bouche
qui cherche encore plus vaste
alors que tu es là et qu'elle ne pourrait ne chercher que toi
c'est d'ailleurs ce qu'elle parvient à faire
un peu, un peu

musique, maestro
de gauche à droite
de toi à moite
de moi à là 
tu es sur la route
pas comme un obstacle
comme un inattendu légèrement attendu 
que j'embrasse avec mes sceptres
et je me laisse vibrer par tes gammes

mon aurore et mon concert
mon étoile et mon alcool 
ma santé et mon suspens
ma délivrance et mon longtemps.

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Je veux que tu restes longtemps mon maintenant.

Fissure dans roche. Je suis devant fissure dans roche. Grimper l'état actuel du tout dire. Tu es fauteuil. Je suis dehors. J'aime je crois la fissure. J'use je vois la blessure de nous. Elle est, et en même temps, elle a. Orienter anatomiquement le tenir. Je tourne autour je tourne autour tu. Tu es dans fauteuil. Fissure dans velours.  Tu tournes autour tu tournes autour je. Mais sans bouger. Je ne veux pas imaginer ton squelette. Tu ne bouges tellement plus que je ne te vois plus. Que je ne vois plus notre blessure. Cachée dans fissure dans roche la blessure peut-être ? Il n'y a pas d'ophtalmologie de la vie. Il n'y a pas d'ophtalmo du cœur. Géologiquement nos âmes comme des brèches. On s'y lance, viens on y va, tu me dis "va" "va" "va" "va" Variable ou immuable minéralité de l'attente joyeuse de tes bras. Tu es la personne la plus maintenant que je connaisse. Tu es mon maintenant depuis longtemps maintenant. ...

Tu fenêtres enfin.

Un sol mou.  J'ouvre les bras. J'enfonce les pieds. J'ai froid. Je chante. Je coeur. Je poème. Je peux, peins, pars, non pars pas. Je reste, ris, rame, rate. Réellement je réelle. Je vrai, vire, vois, vite. Vers toi je vais. Tu es, haut, haie, eau. Tu rivières ma rivière. Tu es réel. Tu vis vibre et vocifère.  Je porte en fer, tu fermes.  Tu ouvriras. Tu fenêtres enfin. Mon soleil soleille.  Je canapé, je sucre, tu sel. Nous, paix.

FÉVRIER 2025

Reconnaître décembre que lorsqu’il est froid Dans nos cerveaux il y a des coins qu’il faut ouvrir pour aller loin J’ai vu des pays au fond de tes yeux, c’était un sol que ne consume jamais le feu pour la magie, c’est comme tu veux, les routes sont des reines qu’on fait à deux  “Je n’ai que deux mains et le sentiment du monde” Carlos Drummond de Andrade “La lune ne brille pas pour les chiens” Sylvain Tubard Je joue déjà en écrivant Notre boulot, retisser les images de l’inconscient collectif L’imaginaire d’abord Je dois jouer à l’intérieur de mon sujet Être autrice, c’est faire des recherches dans mon cerveau Capter du matériel onirique Ecouter les parasites Chercher en soi sa niaiserie Le suspens émotionnel Protection, permission, puissance Allumer l'étincelle de la connerie