Accéder au contenu principal

ma délivrance et mon longtemps

Arrive n'est pas pareil que viens
dans "Arrive", tu es là, dressé 
ta tête de jonquille
ton crâne oublié
la main qui comme un chat cherche
la renarde décalée du bout du banc
aux idées intrépides et jouesques
endimanchée le samedi
et enfiévrée le lundi
grande comme un Madonne de province
ordonnante et passagère

Arrive, mon petit Printemps,
n'avais-tu pas peur il y a de ça une saison ?
C'était l'hiver et tu me chassais
moi c'est avril qui qui me met du bourdon dans les pattes
grande moisson pour mes adversaires
mais tu arrives je pourrais dire d'accord
tes épaules de biais
tes amis adossés
et cette table qui parle pour nous
nous accueille avec nos regards secrets
plus si secrets que ça 

comme d'habitude, mes jambes avancent sans moi 
et mon silence n'est un problème pour personne
sauf pour ma bouche
qui cherche encore plus vaste
alors que tu es là et qu'elle ne pourrait ne chercher que toi
c'est d'ailleurs ce qu'elle parvient à faire
un peu, un peu

musique, maestro
de gauche à droite
de toi à moite
de moi à là 
tu es sur la route
pas comme un obstacle
comme un inattendu légèrement attendu 
que j'embrasse avec mes sceptres
et je me laisse vibrer par tes gammes

mon aurore et mon concert
mon étoile et mon alcool 
ma santé et mon suspens
ma délivrance et mon longtemps.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les putains n'ont plus de clients

Cela m’énerve, puis cela m’indiffère, puis cela. Ce n’est pas dommage, ce n’est pas rien, ce n’est pas. Même pas ça, même pas toi, même pas moi. Tais-toi, tais-toi pas, et voilà. Il faut que, les gens sachent, les gens sachent. Que je ne peux, je ne peux, ne peux pas. Ce matin, l’an deux mille, une escalope. Est-ce que, c’est pratique, c’est pratique. Savoir parler, pas parler, ou parler mal. Que tu ne parles pas, avec ta parlance, ta consistance. Langage, langagier, langagière. Langouisse, lorguisse, janifère. Arrivouare, dadabare, jacassière. Globalibé, furgusse, et purpure. Et cela, d’autant plus que les zouzous n’ont pas de doudous. Que les papas n’ont pas de chats, les mamans pas d’enfants, et les putains, plus de clients.  Ce qui fait que Les clients n’ont plus de putains, les cartons, plus de déménagement. Et moi je ne subis plus, ne subis plus.  Les oiseaux n’ont plus de vol, les cahiers n’ont plus de dol. Les chiens n’ont plus de crocs, et moi j’en ai, et moi j’en ai. Mais mon

Journée de grand banditisme.

I Journée de grand banditisme. Mon mari est une racine et moi, je suis la bandite des grands chemins. J'me casse. Je n'attendrai pas le printemps  pour pouvoir lancer des couteaux, dents. Et dans la rue un nid, une mousse, un cordage, je sens comme un petit ding-dong chez les gens. Regardez comme la magie peut changer un visage. II Un jour de grand danger, je suis née. Et ici, depuis les petites fugues, le quota de larmes, les pieds sauvages, les ateliers pour être vivant,  les garçons impénétrables et ceux, pénétrables, ma mousseline précaire, les billets de cinquante, et ce cancer de se taire, je veux bien que vous croyiez avec moi  qu'aucune être humaine n'est logique. III La météo en majuscule poursuit une disparition.

qu'est-ce dire on fait ?

j'ai dit que peut-être j'ai fini par me taire de paroles sans cesse.  vous dire qu'assurément, ci-dessous, une voix qui ne dit rien. qu'est-ce dire on fait ?  vous voudriez sûrement affirmer un truc  balancer un bidule et me poser réponse. je le comprends, ou pas.  ce à quoi je vous réponds sans répondre avec une bouche en forme de rien. si besoin se fait  sachez : nulle part, c'est nulle part.  et que j'y suis.