Des paroles autours d’autres paroles forment un cercle de silence impossible à briser ; il y a des signes, des indices, des portes qui s’ouvrent et se ferment sans cesse, ouvert, fermé, ouvert, fermé ; entrouvert. à toute vitesse devant, assise, debout, consécutivement ; accroupie ensuite, posture, moyenne, les pieds détalent puis reviennent les bouches n’arrêtent pas n’arrêtent pas le silence me manque elles ont mangé le silence j’y pense et j’y pense, fort, encore, et je pleure et le silence est dans mes larmes. ensuite, j’allume la lampe à pétrole pour que pas le soleil. il a été méchant dernièrement, n’a pas laissé de lieu silencieux. a été agaçant, n’a pas laissé de blanc pur. ni de noir. que du jaune épais. l’existence en pente a fait du bruit. du grand bruit, du boucan vert, ou bleu, selon la couleur de mes jambes qui avancent.
“Voix : la dent du souffle. Pensée : l’os du cerveau.” Robert Bringhurst Lorsqu’en tant qu’autrice, on suit une logique parfaitement évidente pour nous en écrivant notre livre, la plupart du temps, c’est ça qui fait magiquement tenir le livre et cela se trame le plus souvent invisiblement pour les lecteurices. A l’inverse, ce qu’iels remarquent nous est toujours mystérieux, invu de notre part dans le processus d’écriture, mais que l’on accepte volontiers dans l’échange qui suit la réception d’un livre comme une signification acceptable. “Ah oui, je ne l’avais pas vu sous cet angle”, s’entend-on répondre, parlant pourtant de notre propre livre. David Abram utilise l’expression “sensuous earth”, qu’on peut traduire par “terre charnelle”, ou bien terre sensuelle. Il désigne le foyer de sens multiples qu’est la terre. “Nos esprits pensants se sont éloignés de nos corps sentants”, écrit-il dans Devenir animal . Ma poésie tente d’étirer mon imagination sensorielle mais aussi mon intelligence...
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