Accéder au contenu principal

un texte qui b o u g ee

 un texte qui b o  u   g    e     . dès que je l’écris, il b o  uge. car voyez, au début il n’y avait que quatre mots : un texte qui bouge. maintenant il y en a vingt-neuf. trente avec le “vingt-neuf”. trente-et-un avec le “trente”. bref. stop. avec le stop est-ce que je peux l’empêcher de bouger. non. il est comme moi, en mouvement sans cesse. peut pas s’empêcher de bouger ! et puis si je le relis le texte il va bouger, comme on dit. un texte bougeant, il a la bougeotte ce texte. bougeant bourgeonnant. j’ai pas envie de lui dire bouge de là. reste petit texte. bouge mais sur place, bouge ton corps du texte. danse, remue, gauche et droite, tes fesses petit texte, tes fesses, pense-y, très important, les fesses. bouge tes petites fesses mon petit texte, texte-fesse, fesse-texte, tesse-fexte, poétexte, poétesse, poéfesse, fesses de poétesses, fexte de poéfesse, texte de poétesse. bouh ce texte qui bouge commence à partir en vrille. a-t-il bougé du bon côté ? de la bonne manière ? et moi, je b o  u   g    e     de la bonne manière ? et moi ? ai-je raison d’aller là où je vais ? y vais-je comme il faut ?

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les putains n'ont plus de clients

Cela m’énerve, puis cela m’indiffère, puis cela. Ce n’est pas dommage, ce n’est pas rien, ce n’est pas. Même pas ça, même pas toi, même pas moi. Tais-toi, tais-toi pas, et voilà. Il faut que, les gens sachent, les gens sachent. Que je ne peux, je ne peux, ne peux pas. Ce matin, l’an deux mille, une escalope. Est-ce que, c’est pratique, c’est pratique. Savoir parler, pas parler, ou parler mal. Que tu ne parles pas, avec ta parlance, ta consistance. Langage, langagier, langagière. Langouisse, lorguisse, janifère. Arrivouare, dadabare, jacassière. Globalibé, furgusse, et purpure. Et cela, d’autant plus que les zouzous n’ont pas de doudous. Que les papas n’ont pas de chats, les mamans pas d’enfants, et les putains, plus de clients.  Ce qui fait que Les clients n’ont plus de putains, les cartons, plus de déménagement. Et moi je ne subis plus, ne subis plus.  Les oiseaux n’ont plus de vol, les cahiers n’ont plus de dol. Les chiens n’ont plus de crocs, et moi j’en ai, et moi j’en ai. Mais mon

Journée de grand banditisme.

I Journée de grand banditisme. Mon mari est une racine et moi, je suis la bandite des grands chemins. J'me casse. Je n'attendrai pas le printemps  pour pouvoir lancer des couteaux, dents. Et dans la rue un nid, une mousse, un cordage, je sens comme un petit ding-dong chez les gens. Regardez comme la magie peut changer un visage. II Un jour de grand danger, je suis née. Et ici, depuis les petites fugues, le quota de larmes, les pieds sauvages, les ateliers pour être vivant,  les garçons impénétrables et ceux, pénétrables, ma mousseline précaire, les billets de cinquante, et ce cancer de se taire, je veux bien que vous croyiez avec moi  qu'aucune être humaine n'est logique. III La météo en majuscule poursuit une disparition.

qu'est-ce dire on fait ?

j'ai dit que peut-être j'ai fini par me taire de paroles sans cesse.  vous dire qu'assurément, ci-dessous, une voix qui ne dit rien. qu'est-ce dire on fait ?  vous voudriez sûrement affirmer un truc  balancer un bidule et me poser réponse. je le comprends, ou pas.  ce à quoi je vous réponds sans répondre avec une bouche en forme de rien. si besoin se fait  sachez : nulle part, c'est nulle part.  et que j'y suis.