Aliocha Wald Lasowski : est-ce que tout est question de rythme ?
Le journal de Louise Bourgeois, août 1984 « J'aime tous les artistes et je les comprends (groupe de sourds-muets dans le métro). Ils sont ma famille et leur existence m'empêche d'être seul. Être artiste est une garantie pour vos semblables que l'usure de la vie ne vous laissera pas devenir un meurtrier... Le public c'est des conneries, inutile. La communication est rare ; l'art est une langue, comme la langue chinoise. Qui comprend ? Les sourds muets dans le métro. La réconciliation est le sentiment le plus doux. ”
La géopoétique est bourrée d'auteurs. Et les autrices alors ? Nan Sheperd me semble être une figure fondamentale à réhabiliter. Autre chose que l'on oublie : l'aspect agricole de la question écopoétique. Je compte bien y remédier.
An Antane Kapesh, Eukuan nin matshi-manitu innushkueu / Je suis une maudite Sauvagesse où comment la vie "sauvage" est aussi une vie politique et littéraire.
“Voix : la dent du souffle. Pensée : l’os du cerveau.” Robert Bringhurst Lorsqu’en tant qu’autrice, on suit une logique parfaitement évidente pour nous en écrivant notre livre, la plupart du temps, c’est ça qui fait magiquement tenir le livre et cela se trame le plus souvent invisiblement pour les lecteurices. A l’inverse, ce qu’iels remarquent nous est toujours mystérieux, invu de notre part dans le processus d’écriture, mais que l’on accepte volontiers dans l’échange qui suit la réception d’un livre comme une signification acceptable. “Ah oui, je ne l’avais pas vu sous cet angle”, s’entend-on répondre, parlant pourtant de notre propre livre. David Abram utilise l’expression “sensuous earth”, qu’on peut traduire par “terre charnelle”, ou bien terre sensuelle. Il désigne le foyer de sens multiples qu’est la terre. “Nos esprits pensants se sont éloignés de nos corps sentants”, écrit-il dans Devenir animal . Ma poésie tente d’étirer mon imagination sensorielle mais aussi mon intelligence...
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