Accéder au contenu principal

mémo pour vivre ( extrait sans début ni fin)

Enregistre le bruit de ta solitude Dis "merde" à qui tu veux Marche en zig-zag Fais ce que tu as à faire Avance vers le Nord Utilise tes pensées pour des choses justes Appelle tes rides, dis-leur "bonjour" Chagrin, c'est d'accord. Active tes gestes vers l'entourage et toi dedans Filme l'horizon Polis bien tes armes


Range-les bien à l'abri

Met le soleil dans ta poche

Prépare-toi autant au combat qu'à la fête Tente de parler même si c'est difficile Désire, désire toujours Adore le verbe "faire" Fais de l'art, fais du sexe, fais de la danse Vis avec la mort Siffle avec les oiseaux et les chiens Sers-toi de tes jambes Considère tes biceps Ecris des lettres à la terre et aux astres


Relâche le soleil, ça suffit maintenant Présente un visage aux autres visages Intéresse-toi Mets de la musique Assied-toi sur le rebord des fenêtres des gens que tu croises Chante une chanson pour les coeurs fatigués Presse des citrons pour colorier la journée en jaune Mets de la musique, encore ou joue-là pour toi, comme ça, doucement, entre tes poumons et la couette encore chaude d'un matin d'hiver

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

FÉVRIER 2025

Reconnaître décembre que lorsqu’il est froid Dans nos cerveaux il y a des coins qu’il faut ouvrir pour aller loin J’ai vu des pays au fond de tes yeux, c’était un sol que ne consume jamais le feu pour la magie, c’est comme tu veux, les routes sont des reines qu’on fait à deux  “Je n’ai que deux mains et le sentiment du monde” Carlos Drummond de Andrade “La lune ne brille pas pour les chiens” Sylvain Tubard Je joue déjà en écrivant Notre boulot, retisser les images de l’inconscient collectif L’imaginaire d’abord Je dois jouer à l’intérieur de mon sujet Être autrice, c’est faire des recherches dans mon cerveau Capter du matériel onirique Ecouter les parasites Chercher en soi sa niaiserie Le suspens émotionnel Protection, permission, puissance Allumer l'étincelle de la connerie

Capitaine de la nuit

Petite comptine pour les rêves des enfants  (mélodie écrite aussi)  Les nuages sont grands, mais pas trop J'ai envie de chanter, mais pas trop haut J'ai envie de changer, mais pas trop Le sablier me regarde Les rêves sont grands, mais pas assez Il y a plus de voix que c'qu'on croit Il y a plus de folie que c'qu'on dit Bienvenue dans vos nuits

JANVIER 2025

“Voix : la dent du souffle. Pensée : l’os du cerveau.” Robert Bringhurst Lorsqu’en tant qu’autrice, on suit une logique parfaitement évidente pour nous en écrivant notre livre, la plupart du temps, c’est ça qui fait magiquement tenir le livre et cela se trame le plus souvent invisiblement pour les lecteurices. A l’inverse, ce qu’iels remarquent nous est toujours mystérieux, invu de notre part dans le processus d’écriture, mais que l’on accepte volontiers dans l’échange qui suit la réception d’un livre comme une signification acceptable. “Ah oui, je ne l’avais pas vu sous cet angle”, s’entend-on répondre, parlant pourtant de notre propre livre. David Abram utilise l’expression “sensuous earth”, qu’on peut traduire par “terre charnelle”, ou bien terre sensuelle. Il désigne le foyer de sens multiples qu’est la terre. “Nos esprits pensants se sont éloignés de nos corps sentants”, écrit-il dans Devenir animal . Ma poésie tente d’étirer mon imagination sensorielle mais aussi mon intelligence...