Accéder au contenu principal

compost

Les ressources qui font que je vis que tu vis ne sont pas sur nos comptes en banques. 
Le compost de mon corps ne se voit pas ne se dit pas non mais
mais
il fait pousser mes chants tes paroles
il fait pousser mes champs tes fleurs
tes légumes et mes fruits
y'a plein de petits vers de sensibilité
Notre terreau est fait de nos rêves de nos réflexions 
de nos ouvertures quand d'autres se referment
Je suis une bizarre et tu m'aimes tu es un bizarre et tu m'aimes
Ah !
Les ressources qui font qu'aujourd'hui je tiens debout ok je les ai trouvées à l'école oui c'est vrai c'est pas faux je ne peux pas dire que c'est faux mais
mais
je les ai aussi trouvées sur le tracteur dans les bois en ramassant les champignons sur les bords des nationales en ramassant les mûres 
Ce que j'y ai appris ça ne se touche pas ça ne se voit pas mais c'est là 
et dans films qui en parlent on ne me voit pas mais je suis dans chaque plan 
cachée
et toi tu les as trouvées à l'école comme moi mais pas tout à fait comme moi car dans la cour d'école t'as trouvé les ressources pour te protéger de ceux et celles qui ne te trouvaient pas comme il faut
ce qui fait que je t'aime et dans chaque geste du quotidien même quand t'es pas là quand je bois le café seule au rayon du soleil du jour méditerranée 
et
je 
pense
à 
mes ressources
je suis debout
j'ai une source
intérieure 
qui jaillit
quand le monde est à sec.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les putains n'ont plus de clients

Cela m’énerve, puis cela m’indiffère, puis cela. Ce n’est pas dommage, ce n’est pas rien, ce n’est pas. Même pas ça, même pas toi, même pas moi. Tais-toi, tais-toi pas, et voilà. Il faut que, les gens sachent, les gens sachent. Que je ne peux, je ne peux, ne peux pas. Ce matin, l’an deux mille, une escalope. Est-ce que, c’est pratique, c’est pratique. Savoir parler, pas parler, ou parler mal. Que tu ne parles pas, avec ta parlance, ta consistance. Langage, langagier, langagière. Langouisse, lorguisse, janifère. Arrivouare, dadabare, jacassière. Globalibé, furgusse, et purpure. Et cela, d’autant plus que les zouzous n’ont pas de doudous. Que les papas n’ont pas de chats, les mamans pas d’enfants, et les putains, plus de clients.  Ce qui fait que Les clients n’ont plus de putains, les cartons, plus de déménagement. Et moi je ne subis plus, ne subis plus.  Les oiseaux n’ont plus de vol, les cahiers n’ont plus de dol. Les chiens n’ont plus de crocs, et moi j’en ai, et moi j’en ai. Mais mon

Journée de grand banditisme.

I Journée de grand banditisme. Mon mari est une racine et moi, je suis la bandite des grands chemins. J'me casse. Je n'attendrai pas le printemps  pour pouvoir lancer des couteaux, dents. Et dans la rue un nid, une mousse, un cordage, je sens comme un petit ding-dong chez les gens. Regardez comme la magie peut changer un visage. II Un jour de grand danger, je suis née. Et ici, depuis les petites fugues, le quota de larmes, les pieds sauvages, les ateliers pour être vivant,  les garçons impénétrables et ceux, pénétrables, ma mousseline précaire, les billets de cinquante, et ce cancer de se taire, je veux bien que vous croyiez avec moi  qu'aucune être humaine n'est logique. III La météo en majuscule poursuit une disparition.

qu'est-ce dire on fait ?

j'ai dit que peut-être j'ai fini par me taire de paroles sans cesse.  vous dire qu'assurément, ci-dessous, une voix qui ne dit rien. qu'est-ce dire on fait ?  vous voudriez sûrement affirmer un truc  balancer un bidule et me poser réponse. je le comprends, ou pas.  ce à quoi je vous réponds sans répondre avec une bouche en forme de rien. si besoin se fait  sachez : nulle part, c'est nulle part.  et que j'y suis.