Ce matin je me suis levée et je me suis dit que j'irai bien faire un petit plouf dans l'eau. Un petit plouf dans l'eau c'est bien, hein, ça sonne bien. "Petit plouf dans l'eau" ! Alors ben ce matin, un peu plus tard dans le matin je veux dire, j'ai mis le maillot de bain. Pour le faire, le petit plouf dans l'eau. J'avais froid et j'avais faim, qu'importe, direction dans l'eau pour le plouf ! Je m'approche, l'eau est propre, ouf. Je m'élance, sans les freins, je suis en l'air, je suis légère. Dans mon maillot de bain, je suis bien. Sans personne, je me trouve bonne, j'en frissonne. Attention, l'eau dessous moi est là : plouf.
“Voix : la dent du souffle. Pensée : l’os du cerveau.” Robert Bringhurst Lorsqu’en tant qu’autrice, on suit une logique parfaitement évidente pour nous en écrivant notre livre, la plupart du temps, c’est ça qui fait magiquement tenir le livre et cela se trame le plus souvent invisiblement pour les lecteurices. A l’inverse, ce qu’iels remarquent nous est toujours mystérieux, invu de notre part dans le processus d’écriture, mais que l’on accepte volontiers dans l’échange qui suit la réception d’un livre comme une signification acceptable. “Ah oui, je ne l’avais pas vu sous cet angle”, s’entend-on répondre, parlant pourtant de notre propre livre. David Abram utilise l’expression “sensuous earth”, qu’on peut traduire par “terre charnelle”, ou bien terre sensuelle. Il désigne le foyer de sens multiples qu’est la terre. “Nos esprits pensants se sont éloignés de nos corps sentants”, écrit-il dans Devenir animal . Ma poésie tente d’étirer mon imagination sensorielle mais aussi mon intelligence...
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